Ave Maria - G.Caccini

Le couple élu veut saccager Notre Dame

 


Dans la continuité des bacchanales antéchrist des cérémonies des Jeux Olympiques de Paris, il semblerait que notre couple éluait l’intention de détruire les vitraux de Notre Dame pour les remplacer par des créations artistiques contemporaines. S’ils font appel à la même équipe que pour les cérémonies des J-O, on risque fort d’avoir quelque chose ressemblant à l’illustration ci-dessus.
Que les vitraux soient changés par de nouveaux ou pas, m’importe peu, la seule intention de vouloir les « moderniser » suffit à susciter une rapide analyse du problème.

Ce doit être grisant d’être à la tête d’un pays et de s’ennuyer tellement qu’on se demande ce qu’on va faire de ses journées. Alors on se lève tôt et on téléphone à des amis, on organise des dîners, des sorties, des rendez-vous chez le coiffeur, le tailleur, on répond à certaines invitations et comme on est amateur d’art, on se déplace, on trinque dans des chic galeries d’art de Saint-Germain-des-Prés, on est beau et respecté parce qu’on est riche et puissant.


Quand l’élite dirigeante se divertit en jouant avec le patrimoine culturel

À force de fréquenter le beau monde, les galeries, les collectionneurs, les marchands, on se demande ce qu’on pourrait faire qui nous valoriserait à un point digne de notre rang. Comme on n’est pas très créatif mais qu’on est entouré et convoité par le Tout-Paris, il ne faut pas s’étonner que tôt ou tard l’un de ces marchands, aux dents longues, nous propose toute une série de projets artistiques dans lesquels il pourra placer ses artistes et donc faire de bonnes affaires.

Dans ce petit monde de riches, de collectionneurs et d’artistes, pour certains millionnaires, la morale et la conscience du respect d’une œuvre séculaire comme la cathédrale de Notre Dame ne doit pas trop les empêcher de dormir. Elle a bien brûlé combien de fois depuis sa création ? La Révolution Française l’a quasiment détruite et c’est l’architecte Viollet-le-Duc qui s’est chargé de sa restauration vers 1845. Il l’a agrandie et lui a apporté sa flèche de 93 mètres de haut. Cette grande Dame est une merveille d’architecture gothique et comme toute les belles églises et les cathédrales, les vitraux font, bien entendu, partie, à la fois de la cohérence de l’œuvre, mais ils constituent un filtre pictural graphique qui représente toutes sortes d’images bibliques, chrétiennes. Ils filtrent les rayons du soleil et sont un premier message de foi par la couleur, le symbole, l’historicité des scènes reproduites. Une narration picturale lumineuse venue du ciel, en quelque sorte. Comme une incarnation céleste qui traverserait le temple du culte. La cohérence entre l’architecture gothique de la cathédrale et de ses vitraux n’est pas à démontrer. Ils en font partie intégrante et sont en parfaite harmonie avec la complexité de la structure, que l’on soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Il ne faut pas être un réactionnaire ou un catholique pour le constater.

Mais voilà, la cathédrale n’est plus vraiment un lieu de culte comme l’est encore le Duomo de Leonardo da Vinci de Milan. Non, Notre Dame est devenue une marchandise comme une autre. Elle est devenue le lieu touristique le plus fréquenté de France avec 13 millions de visiteurs par an. Elle est propriété de l’État depuis la loi sur la laïcité de 1905. C’est un objet comme un autre, une demeure que l’on entretient et dont on peut changer les châssis de fenêtres si on le désire, si le Roi le désire.

On y a mis le feu en 2019, souvenons-nous que cet incendie a sauvé le début de règne du président qui devait justement s’exprimer en public ce soir-là sur l’épineux sujet des Gilets Jaunes. Il peut encore remercier le pyromane de l’avoir tiré de l’épreuve de la confrontation populaire. Un peu plus tard, ce fut l’attentat de Strasbourg qui mit un terme définitif aux manifestations des ouvriers en colère. Puis, le Covid, quelques mois plus tard, a mis tout le monde d’accord.

Transformation de l’art en marché

D’un point de vue artistique, qu’avons-nous ? Une œuvre architecturale magistrale à n’en pas douter. Pour Hegel, le premier des arts est l’architecture, avant la sculpture, la peinture et la poésie. Nous avons une œuvre de style gothique dans toute sa beauté, sa fragilité, ses excès et sa symbolique. Une œuvre qui a traversé les siècles et les modes, qui a résisté à chaque époque en conservant son caractère sacré. Elle est, et a toujours été, une église avant toute chose avant d’être un lieu touristique.

Les vitraux de l’architecte sont, quant à eux, à ce jour, en très bon état et sont déjà restaurés grâce à l’argent des donateurs. Il s’agirait donc de pomper dans le budget de l’État pour financer de nouveaux vitraux contemporains et faire un pied de nez aux donateurs.

Qu’avons-nous aux commandes ? Un couple qui s’amuse, qui se joue de son peuple et des avis des connaisseurs, des architectes et des gardiens du patrimoine parce que l’Église, elle, est depuis longtemps hors champ du respect des traditions chrétiennes. Notons que c’est Mgr Ulrich, archevêque de Paris, qui avait déjà demandé à l’État de modifier les vitraux par quelque chose de contemporain. À n’en pas douter le Clergé avait déjà quitté les lieux. Il serait question d’organiser un concours pour déterminer le projet de création de nouveaux vitraux. Nul doute que les « artistes » vont se bousculer au portillon. L’art n’est plus, ou très peu. Les artistes se sont métamorphosés en guignols / marchands, l’argent a tout gagné, tout réifié. Depuis Picasso et Dali, c’est fini, l’art est devenu marché de l’art et a fait la fortune de certains « artistes », de collectionneurs, de salles de vente, de galeries. C’est un gros marché inculte qui n’a qu’une doctrine, la valeur d’échange de l’art. Les artistes, autrefois avaient un message, une philosophie, souvent antisystème et dissidente, ils s’exprimaient sur le monde à travers leur technique et leurs messages étaient forts et entendus, simplement, sans mots, par la vision du spectacle artistique, pictural, sculptural. Qu’ils furent croyants ou athées, ils avaient tous une culture, des connaissances. Écoutez parler Richard Serra ou Christo, Giacometti ou Brancusi, vous comprendrez ce que je veux dire. Maintenant regardez et écoutez les « artistes » choisis par le couple élu tels que Philippe Katherine, Aya Nakamura. Vous comprendrez encore mieux de quelle vacuité de propos nous parlons, dans quelle indigence on essaie de nous plonger.

Un patrimoine menacé par la société de consommation

Les artistes contemporains sont de pauvres clowns attirés par deux choses, la notoriété et l’argent et se disent tous que le premier mène au second. Ce n’est pas faux, dans ce monde de la marchandise généralisée. Ce ne sont plus les concepts d’un Marcel Duchamp ou la symbolique arithmétique d’un Mondrian qui nous fera réfléchir, nous questionnera, bouleversera nos méthodes de pensée, aujourd’hui, ce sera le Wow effect et rien d’autre. L’art ça doit être Wow, en clair, on ne doit pas se poser de question, « surtout pas de prise de tête » mais un flash, un éclair impressionnant qui nous fait dire Wow, un seul mot, même pas, une onomatopée pour seul discours d’appréciation.

De l’onomatopée Wow on peut descendre jusqu’à la vulgarité choquante, dans ce monde de l’ignorance et de la provocation. Rappelons-nous le plug anal installé sur la place Vendôme. Là, on est dans la pure pornographie, dans la sexualité crue dans ce qu’elle a de fétichiste en essayant de nous tirer un sourire, un rire à la place du Wow.

L’art s’adresserait donc à tout le monde, pourrait être expliqué par une seule expression :Wow, ce qui nous mène à comprendre que seul le spectacle compte, seul le choc fait valeur artistique, rien ne se passe au-delà de la première vision. L’art est donc réduit à un spectacle visuel agressif, éphémère, violent, impressionnant et vide, creux, mort. Au mieux comme le montre notre illustration, il est le véhicule d’une idéologie Woke, dans ce cas-ci. Comme ils ont détruit l’Église et la tradition chrétienne, ils ont évacué, avec elle, toute forme de réflexion, toute volonté de compréhension, toute sensibilité de perception et tout sens artistique. Ils sont désincarnés, sans esprit, sans âme tout comme la marchandise qu’ils vendent et achètent. Au profit d’un Wow effect creux, violent, superficiel mais qui se vend car c’est bien de vendre qu’il s’agit dans cette société du profit, le reste, ma foi…

Finissons en laissant la parole à la seule grande Dame de Paris. Ellea tout vécu, connu une quarantaine de rois et empereur et 8 présidents. Depuis sa construction par Philippe II vers 1223, elle a tout connu : la gloire, les mariages royaux, la haine, le blasphème, le feu et elle est toujours debout. Alors ce n’est pas un élu athée devenu propriétaire avec l’intention d’en tirer un maximum de profit et de s’offrir son œuvre d’art qui va la faire sourciller.Non, elle lui survivra, c’est certain et souhaitons que son avenir soit radieux, souhaitons qu’elle brille à nouveau de mille vitraux sous l’attention bienveillante du peuple qui aura repris sa gestion. Lorsque le peuple aura compris que c’est bien lui qui place au pouvoir les marchands qui saccagent les temples.

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