Une tentative d’expliquer le nouvel équilibre des puissances, tel qu’il se met en place sous nos yeux. Cet article constitue une synthèse à très grosses mailles des observations des phénomènes en cours.
En ce début d’année 2024; nous touchons à la fin du premier quart du nouveau siècle. Un nouvel équilibre des forces est déjà en place sous nos yeux. Toutes les briques ne sont pas parfaitement ajustées, mais chaque mouvement les rapproche un peu plus de la position qu’elles ont vocation à occuper.
La constitution de deux “blocs”
En vérité, il y a surtout un bloc, et le reste du monde. Je propose de dénommer ce bloc “alliance des tocards”. Il porte d’autres noms :
- Le monde libre pendant la Guerre froide
- l’Occident
- l’OTAN élargi, puisque désormais il s’agit d’aller fourrer dans l’OTAN des pays comme l’Australie, et des vassaux dont on peut encore tordre le bras (pour quelques années, pas plus) comme la Corée du Sud ou le Japon.
- l’ancien monde premium. Ce monde constitua jusqu’il y a encore peu de temps une référence, un modèle de vie, de liberté, de pensée. Désormais, il n’y a plus que des membres de ce bloc pour y croire.
Ce bloc a quelques caractéristiques intéressantes :
Plus de ressources naturelles
Ce bloc ne dispose pas ou plus de ressources naturelles, en particulier énergétiques.
Plus d’industrie
Ce bloc a soigneusement, méticuleusement, passé les quatre dernières décennies à saborder ses industries. Il n’en a plus.
Une moraline bien huilée
Les pays de l’alliance des tocards sont experts pour donner des leçons au reste de la planète, sur des sujets aussi variés que les droits LGBTQ+, le réchauffement climatique (on va le traiter à part ci-après) ou encore les droits de minorités bien choisies. En parallèle, ils ne se privent pas de maltraiter et de museler leurs propres populations et oppositions.
Plus aucun lien avec la réalité
Le bloc des tocards vit dans un multivers à la 1984, où la guerre désigne la paix, où le mensonge est désigné comme vérité indiscutable et indépassable, où l’autocratie de personnages non élus est désignée sous le nom “démocratie”, où les processus les plus corrompus sont désignés comme un modèle de transparence (l’Union européenne est un parfait exemple au quotidien de ce phénomène ; la moindre de ses actions fait exactement le contraire de ce qu’elle désigne ; la “construction”européenne désigne en réalité une destruction systématique de tout ce qui la compose).
Des dirigeants largués et un système médiatique aux fraises
Justin Trudeau, Emmanuel Macron, deux clones. Ils ne comprennent rien aux dynamiques intérieures à leur pays, qu’ils trahissent au quotidien et à répétition. Leur seule compétence est d’hyper-communiquer. Leur seule existence est dans l’image. Les médias, la presse, relayent les mensonges officiels et contribuent à la censure de toute analyse divergente. La censure augmente et continuera de croître jusqu’au point de rupture. Le système politico-médiatique produit du néant : on en a vu un bon exemple en France avec la fameuse “loi immigration” qui ne changera rien en aucune manière, les prérogatives de l’immigration relevant de l’Union européenne. Il s’agissait pour le parti unique au pouvoir de communiquer, et pour les oppositions de complaisance de s’opposer.
Exceptions
Tout ce qui précède concerne principalement les pays vassaux du bloc des tocards. Le pays “leader”, les États-Unis d’Amérique, dispose de ressources naturelles propres à satisfaire ses propres besoins (pas plus), développe une industrie sur le dos de ses vassaux. C’est un Empire en fin d’existence, il n’a aucune raison de s’auto-infliger ce qu’il inflige à ses vassaux, bien au contraire.
Le reste du monde
Le reste du monde, c’est simplement les pays qui ont gardé un contact avec la réalité. Il est composé, sans notion d’ordre :
- De la Russie, un pays qui a connu un effondrement dur dans les années 1990 et qui s’en est sorti de ses propres forces, et grâce à un assez grand dirigeant, Vladimir Poutine. Probablement que son nom restera dans l’histoire russe pour cela, n’en déplaise aux zelinskinolâtres.
- De la Chine, un pays qui héberge désormais la plus grande partie des industries délocalisées du bloc des tocards. La Chine a pour particularité d’avoir une vraie vision sur le temps long. Elle n’a rien oublié du sac du Palais d’Été, par exemple ; elle n’a rien oublié des épisodes de colonisation et d’humiliation que divers membres de l’alliance des tocards lui ont fait subir il n’y a pas si longtemps.
- Le Grand Sud dans son ensemble, avec les BRICS, les pays d’Asie du Sud-Est, le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Amérique latine.
Chose assez admirable, ces pays ne nourrissent dans l’ensemble pas spécialement de velléités de vengeance vis-à-vis de l’ancien monde premium. Ils essayent simplement de vivre leur vie, de se développer (et c’est déjà pas mal).
Les grandes peurs de l’an 2000
Les sociétés dégénérées du bloc des tocards ont besoin de justifier leur existence et surtout leur importance. Pour cela, elles ont développé le mythe d’un super pouvoir. Elles pensent avoir le super pouvoir de détruire la planète. Elles ont développé une immense peur autour de ce pouvoir, une religion climatique (dont la principale dimension consiste à désigner comme hérétique quiconque la remet en doute) et elles déploient des énergies incroyables pour “sauver la planète”, tout en essayant de convaincre les autres pays, incrédules et amusés, de rejoindre leur agitation frénétique sur ce thème. C’est bien évidemment une facette de leur dégénérescence et de leur propension à l’auto-destruction. Bien évidemment, tout un tas d’escrocs profitent allègrement de ce simulacre pour se remplir les poches, comme les installateurs de moulins à vents (appelés éoliennes), de miroirs magiques (appelés photovoltaïques), et de véhicules électriques dysfonctionnels et plus polluants que jamais.
Perspectives
Le plus tôt les populations habitant les pays de l’alliance des tocards le comprendront, le plus efficacement elles pourront peser dans le jeu mondial et y reprendre une certaine place. En attendant, leur société est promise à continuer de couler, de s’effondrer, de se disloquer, et de se ridiculiser. Et il y aura des pleurs et des grincements de dents…
José Martí
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