Y a-t-il une volonté mondiale, globale, de jouer le chaos pour obtenir des bénéfices encore mal identifiés aujourd’hui, qui se révèleront avec le temps, mais qui se traduisent immédiatement par plus de souffrance et de précarité pour les classes populaires et les classes moyennes ? C’est la question qu’on peut se poser en lisant la stratégie de Macron sur les retraites (si l’on admet l’hypothèse que la France est un pays « test » pour l’Occident) et en décryptant la stratégie des banques centrales en matière de taux d’intérêt, qui ont vocation à déstabiliser les marchés financiers et l’équilibre bancaire dans le monde.
Le chaos, notre horizon ?
Comme Edouard Husson sèche sa séance aujourd’hui (mais nous faisons le tour des manifestations jeudi soir !), je prends des libertés de ton pour vous dire ce que je décrypte de façon grandissante, de plus en plus clairement, dans l’actualité aujourd’hui : progressivement, le chaos s’installe, qui semble, au fond, même si on n’ose pas se le dire parce qu’on n’a pas envie de paraître complotiste, parfaitement organisé. En France, le chaos vient de la stratégie jusqu’au-boutiste d’Emmanuel Macron. Aux Etats-Unis, comme en Europe plus généralement, elle vient des banques centrales qui jouent la ruine des épargnants plutôt que leur préservation.
Comme Edouard Husson sèche sa séance aujourd’hui (mais nous faisons le tour des manifestations jeudi soir !), je prends des libertés de ton pour vous dire ce que je décrypte de façon grandissante, de plus en plus clairement, dans l’actualité aujourd’hui : progressivement, le chaos s’installe, qui semble, au fond, même si on n’ose pas se le dire parce qu’on n’a pas envie de paraître complotiste, parfaitement organisé. En France, le chaos vient de la stratégie jusqu’au-boutiste d’Emmanuel Macron. Aux Etats-Unis, comme en Europe plus généralement, elle vient des banques centrales qui jouent la ruine des épargnants plutôt que leur préservation.
La FED joue-t-elle la ruine des épargnants ?
Il faudra regarder attentivement la réaction des marchés au relèvement des taux de 0,25% décidé par la Réserve Fédérale américaine ce mercredi. Il fait suite au rélèvement de 50 points de base en Europe, annoncé par la BCE la semaine dernière, dans le chaos des retraites en France. Nous avons abondamment discuté des dangers manifestes que le relèvement brutal des taux fait courir aux banques, et surtout aux assureurs, en Occident. La chasse au placement le plus rémunérateur s’accompagne d’une crise obligataire qui a déjà provoqué la disparition de plusieurs banques, ou la mise en difficulté de certaines d’entre elles : la Silicon Valley Bank et la Signature Bank ont disparu en Amérique, la First Republic Bank y souffre également, quand le sauvetage du Crédit Suisse en Europe a mobilisé 50 milliards de francs suisses avant un rachat par l’UBS.
Bref, le relèvement des taux n’est sans conséquence pour le système financier, et nous maintenons notre pronostic d’une crise majeure de l’assurance-vie en France dans les six mois. Pour le grand public, tout cela relève du mystère, bien entendu, d’autant plus que la presse subventionnée s’emploie à endormir les consciences. Il n’en demeure pas moins que la situation est aussi tendue que périlleuse : les ingrédients sont réunis pour un automne financièrement tragique.
D’ici là, il faudra regarder attentivement l’évolution des marchés. Certains lecteurs auront noté que notre pronostic consiste à dire que les banques centrales occidentales font le choix de la crise systémique pour justifier la mise en place de monnaies numériques. Il est impossible de l’asséner avec certitude. Mais il est sûr que les marchés américains s’attendaient à une détente sur les taux d’intérêts, et que l’attitude de la FED les prend plutôt à rebrousse-poil. Après une décision encore plus dure de la BCE, cela signifie-t-il que la stratégie du pire est non seulement actée, mais en cours de déploiement ?
Nous suivrons heure par heure le développement de la situation pour vous informer au mieux. Mais une chose est sûre : en l’état, les nouvelles ne sont pas excellentes, et la bascule vers l’enfer financier pourrait être plus rapide que vous ne l’imaginez. Restez sur vos gardes : la mise en place d’une nouvelle monnaie numérique fonctionnerait mieux si l’ancienne monnaie ne valait plus rien et rimait avec désordre maximal.
Macron joue-t-il une tragédie française ?
Mais l’information la plus touchy du jour tient évidemment à la fin de non-recevoir opposée par Macron à tous les opposants qu’il accuse de ne pas avoir proposé d’alternative à sa réforme. Lors d’une information malaisante au journal de 13 heures, sur TF1 et France 2, où les journalistes intervieweurs ont rivalisé pour poser les questions les plus plates et les plus idiotes possible, Emmanuel Macron a confirmé sa stratégie gagnante de ne rien changer, grâce à laquelle il s’est mis le pays à dos.
Cette fermeture méthodique, et même systématique, de toutes les portes, par Emmanuel Macron, qui auraient pu rester ouvertes pour éviter une confrontation bloc contre bloc est-elle parfaitement consciente ou pas ? Ce Président qui connaît si mal la France et ses couches populaires a probablement mal mesuré le martyre qu’il lui infligeait en réformant brutalement les retraites sans expliquer de façon « délibérative » à quoi cette réforme servirait. Il n’en reste pas moins qu’après une grève historiquement longue en 2019 et 2020 contre sa première réforme, il a réitéré l’exploit de bloquer le pays avec une deuxième réforme encore moins bien pensée que la première.
Faut-il rappeler tout le mal que le Conseil d’Etat avait dit du premier projet ? La mouture de 2022 et 2023 est pire. Elle s’attire les foudres de la population, pour des raisons difficiles à critiquer. Mais Macron peine à y répondre et joue les gros bras pour la faire passer.
S’agit-il, de la part du Président de la République, d’une stratégie du chaos destinée à polariser l’opinion, à cliver, pour mieux rester au pouvoir? Le temps (c’est-à-dire les tout prochains jours) le dira. Mais il est possible que, parallèlement à la stratégie du pire de la FED et de la BCE, Macron joue le clivage en considérant qu’il en retirera un meilleure bénéfice, si tant est qu’il soit capable de composer avec une opposition quelconque.
L’hypothèse d’un bras-de-fer généralisé
Dans ce magma de décisions insensées, la question est donc de savoir si tout cela obéit à une stratégie intentionnelle, celle d’une division, d’un clivage systématique, d’un choc organisé, pour mettre les populations sous tutelle, ou si l’incompétence et l’aveuglement idéologiques sont centraux dans les choix qui sont opérés.
L’histoire jugera. D’ici là, il est sûr que les classes moyennes doivent faire attention. Le désordre pourrait être la cause d’une déstabilisation profonde en France, avec des conséquences financières dramatiques. La crise des taux pourrait ruiner beaucoup de monde. Rien de tout cela n’est sûr, mais il faut faire attention, et se mettre, sans angélisme, en position de vigilance extrême
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