Ave Maria - G.Caccini

Comment le Vatican choisit le prochain pape après le décès de François ?

 Le pape François est décédé à 88 ans ce 21 avril. Un conclave secret débutera début mai pour élire son successeur et écrire une nouvelle page de l’Église catholique.

Le pape François s’est éteint ce lundi 21 avril à l’âge de 88 ans, après douze années à la tête de l’Église catholique. Son décès marque le début d’une période de transition au Vatican, ponctuée par l’organisation très codifiée du conclave, destiné à désigner le nouveau souverain pontife.

Une période de deuil avant l’entrée en conclave

La disparition du pape François ouvre une phase appelée Sede Vacante « le siège [étant] vacant », durant laquelle le trône pontifical reste vacant. Les obsèques officielles, qui devraient rassembler chefs d’État, dignitaires religieux et fidèles du monde entier, marqueront le début de cette période exceptionnelle dans la vie de l’Église.

Ce n’est qu’au terme d’un délai réglementaire – fixé entre 15 et 20 jours après la mort du pape – que les cardinaux se réuniront en conclave pour élire son successeur. Ce processus devrait commencer entre le 1er et le 6 mai.


Qui sont les cardinaux électeurs ?

Selon la constitution apostolique, seuls les cardinaux âgés de moins de 80 ans à la date de la mort du pape sont autorisés à voter. En théorie, leur nombre ne peut excéder 120, mais actuellement, 135 prélats remplissent les critères. Parmi eux, cinq Français sont appelés à prendre part au scrutin, dont Mgr Jean-Marc Aveline (Marseille) et Mgr François-Xavier Bustillo (Ajaccio).

Le conclave : une élection sous haute confidentialité

Le conclave, qui se tiendra comme de tradition au sein de la chapelle Sixtine, s’opère dans une discrétion absolue. Les cardinaux électeurs sont logés à la résidence Sainte-Marthe, totalement coupés du monde extérieur : pas de téléphones, ni de journaux, ni de communication numérique autorisée. Tous les participants doivent prêter serment de confidentialité sous peine d’excommunication en cas de trahison.

Même les employés du Vatican présents sur place doivent respecter des règles strictes d’isolement. Le Saint-Siège devient alors une forteresse silencieuse, où seule la fumée qui s’échappe de la cheminée de la chapelle Sixtine trahit l’évolution des votes.

Comment se déroule le vote du nouveau pape ?

Chaque journée de conclave est rythmée par deux sessions de vote : une le matin, une l’après-midi. À chaque session, deux scrutins peuvent être organisés, sauf le premier jour, où un seul vote a lieu. Les bulletins, anonymes, sont comptés puis brûlés. Une fumée noire signifie qu’aucun accord n’a été trouvé. Une fumée blanche, en revanche, annonce qu’un nouveau pape a été élu.

Si aucun nom ne recueille les deux tiers des voix après trois jours, les cardinaux suspendent temporairement le scrutin pour un moment de prière et de réflexion. Ces pauses sont aussi, de manière informelle, l’occasion de discussions plus libres entre les électeurs.

L’annonce du nouveau pape

Une fois le consensus atteint, le doyen du collège des cardinaux demande à l’élu s’il accepte sa mission. S’il répond favorablement, il choisit alors le nom sous lequel il exercera son pontificat. Quelques instants plus tard, le nouveau chef de l’Église catholique est présenté au monde depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, avant de prononcer la bénédiction « Urbi et Orbi ».

Une attente mondiale

Le décès du pape François marque un tournant pour l’Église catholique. Le choix de son successeur sera scruté de près par des millions de fidèles, des responsables politiques et des observateurs internationaux. Entre spiritualité, tradition et géopolitique, le conclave 2025 s’annonce comme un moment historique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Traduisez ici (choix multiples)