Alors que Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des Etats-Unis les réponses chinoises qui étaient restées très modérées deviennent plus fortes puisque Pékin a décidé de s’en prendre à un secteur qui tient très à cœur au président américain : l’agriculture et plus largement, l’agroalimentaire.
La Chine impose donc des droits de douane de 15 % de taxes en plus sur le blé, le maïs et le coton américain et 10 % en plus sur le soja, le porc et les produits laitiers.
Si l’impact sera réel pour les fermiers américains qui sont nombreux à exporter leur production vers la Chine, on voit bien que Pékin n’a pas annoncé une hausse de tous ses droits de douane sur tous les produits importés des Etats-Unis essayant d’éviter une guerre commerciale à grande échelle.
Faut-il comprendre que la Chine est désormais sur une ligne dure face à Donald Trump et sa politique économique ? Oui et non. D’un côté, la Chine veut montrer qu’elle n’a pas l’intention de se laisser faire et qu’elle réplique dès qu’elle est attaquée. Mardi matin, le ministère chinois du Commerce a exprimé son fort mécontentement avant d’annoncer ces taxes supplémentaires contre l’agriculture américaine. Mais d’un autre côté, la Chine fait tout pour éviter une guerre commerciale de grande ampleur.
Cette réponse modérée de Pékin illustre bien qu’il est toujours possible d’opter pour la sagesse dans ses rétorsions et que la montée des tensions n’est pas inéluctable. Je sais bien qu’il n’est pas populaire de le dire, mais c’est cette tempérance qui a manqué à Poutine lorsqu’il a décidé de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine alors qu’il avait toute une palette d’options autres allant de la liquidation de Zelensky uniquement, à la défense du Dombass par exemple et des parties russophones de l’Ukraine.
Observez bien la Chine.
Les Chinois ne sont pas faibles.
Les Chinois ne sont pas lâches.
Ils ont été élevés dans l’Art de la Guerre de Sun Tzu.
Un livre que j’ai lu jeune, et que j’ai compris vieux.
Charles SANNAT
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