Le Département des finances de la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter chapeaute la recherche d'économies.
La Confédération a publié un rapport qui détaille 60 mesures pour réduire les dépenses de l'État. Tout le monde en prend pour son grade.
«Loin du bal», «ouste», «ça, on enlève», «et ça, c'est terminé». C'est à croire que le groupe d'experts mandaté par la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a pris la liste des dépenses de la Confédération et biffé d'un coup de crayon tout ce qui lui semblait superflu. Les contributions pour les crèches? Il faut «un abandon pur et simple», disent les experts dans leur rapport publié jeudi. Financer les hautes écoles? Oui, mais un peu moins. À la place, on pourrait aller vers un «doublement des taxes d’études pour les étudiants indigènes ou un quadruplement pour les étrangers».
Ce n'est pas tout. Fin des prestations transitoires pour les chômeurs âgés, réduction de 20% des aides financières à Suisse Tourisme, baisse des apports dans le fonds pour les infrastructures ferroviaires et routières, suppression de l'aide à la presse: les recommandations auront de quoi inquiéter plein de monde, que ce soit parmi la population ou les sociétés. Les experts ne se sont pas concentrés que sur les grosses dépenses, mais ont pinaillé jusque dans les détails. Par exemple, ils proposent de réduire les contributions visant à promouvoir la conduite automatisée. Économie? Deux petits millions par an. Ne plus gérer le Musée de la Croix-Rouge à Genève? Un million par an.
Faire payer pour moins subventionner
Une chose est sûre: il faudra une liste sacrément longue pour compenser le fait que, «dans les années à venir, la Confédération s’attend à des déficits structurels d’environ 3 milliards par an». Le plan: moins subventionner et faire payer plus la population. Par exemple, les experts verraient d'un bon œil une hausse des tarifs des transports publics régionaux pour réduire les subventions. Idem avec l'écologie: mieux vaut taxer pour inciter à rénover plutôt que verser de l'argent pour le faire.
Dans le domaine de la migration, les experts voudraient que les aides soient orientées vers une intégration sur le marché du travail. Ainsi, à terme, moins d'aide sociale pour les migrants. Enfin, le budget défense fait débat. Si les dépenses de l'armée sont augmentées, il faudra couper ailleurs. «Le groupe d’experts recommanderait notamment de geler les dépenses de coopération internationale jusqu’en 2030», lit-on.
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