L’AFP revient sur l’hécatombe dans l’industrie allemande en prenant les exemples des grandes firmes germaniques Miele, Bosch qui coupent massivement dans leurs effectifs.
« Empêtrée dans une crise à rallonge, l’économie allemande s’enfonce toujours plus dans la récession. » Sauf que l’AFP se garde bien de détailler les raisons de cette récession…
Et il y a deux causes principales.
La première c’est évidemment la crise énergétique qui lamine l’industrie allemande depuis l’invasion russe en Ukraine et les sanctions prises à l’égard de la Russie.
La seconde c’est la transition écologique et la décarbonation de l’économie européenne, avec un agenda très rapide, trop rapide, imposé par la Commission Européenne et qui là aussi lamine certains secteurs encore plus vite comme l’automobile.
Des plans de licenciements
« La vague des plans sociaux déferle en Allemagne. Après le fleuron Miele, l’industriel allemand Bosch prévoit de supprimer 3.500 postes dans le monde d’ici fin 2027, parmi les employés administratifs de sa filiale BSH spécialisée dans l’élelectroménager, a annoncé cette dernière vendredi. « Afin de préserver sa compétitivité et de financer les investissements nécessaires, BSH doit réduire considérablement la complexité et les coûts, compte tenu notamment de l’évolution rapide de la situation du marché et de la situation économique toujours difficile et en déclin », a expliqué BSH dans un communiqué.
Cette annonce est le reflet d’une industrie allemande en plein marasme. L’indice des directeurs d’achat PMI, publié jeudi dernier indique que la production industrielle outre-Rhin poursuit sa longue descente aux enfers. « L’Allemagne a été particulièrement vulnérable car elle comptait beaucoup sur l’énergie bon marché. A cela s’ajoutent les difficultés de l’industrie automobile. Les chocs cycliques s’ajoutent au choc conjoncturel. L’Allemagne est devenue la lanterne rouge en zone euro », a récemment expliqué à La Tribune, l’économiste d’ING Charlotte de Montpellier.
L’Allemagne ne comptait pas sur l’énergie russe bon marché.
L’Allemagne avait besoin de l’énergie russe bon marché pour sa grosse industrie.
La seule option qui reste donc à l’Europe est de délocaliser dans des pays qui eux disposent d’énergie abondante et peu coûteuse (comme l’Inde qui achète du bon gaz russe sans appliquer les sanctions que nous nous appliquons nous-mêmes).
Bref, nous fermons nos usines pour ne pas consommer du gaz russe en mettant tout le monde au chômage pour acheter ces mêmes produits que nous allons importer de pays qui eux… font tourner leurs usines en achetant du gaz russe… sauf pour les Etats-Unis qui utilisent leurs propres gaz de schistes.
Source La Tribune.fr ici
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