Ave Maria - G.Caccini

Les arrêts de travail explosent chez les moins de 30 ans…

 

« Face à l’intensification du travail, les jeunes plongent dans un malaise profond : « Je m’enfonçais dans le travail, je n’avais plus de distance » » proclame le titre de cet article du Monde qui revient sur les états d’âmes d’une jeunesse inadaptée au travail en général et au monde du travail en particulier ce que le journal n’ose pas dire.

« Tâches absurdes, rythme intense, précarité de l’emploi, absence de seniors pour les guider… les transformations du monde professionnel génèrent de la souffrance chez les jeunes salariés. Le nombre d’arrêts-maladie explose chez les moins de 30 ans. »

Certes, sauf que les tâches sont aussi absurdes pour les plus de 30 ans !

Sauf que le rythme est aussi intense pour les plus de 30 ans, et qu’en plus « plus on est vieux », plus on est fatigué et moins l’on est résistant !

Sauf que la précarité de l’emploi ne touche pas que les jeunes.

Pire… elle touche encore plus les « vieux » et les plus de 30 ans, car quand on est jeune, on retrouve vite du boulot, ce n’est pas le cas pour les quinquas.

Sauf, que l’absence des seniors pour les guider n’est pas un problème, puisque ces petits jeunes sont si forts en ordinateur, en nouvelles technos, ils sont si « agiles » bref, plus besoin de vieux… hein, et puis nous les vieux on ne comprend rien à la beauté du Bitcoin, c’est dire si nous sommes stupides alors que les jeunes eux, sont forcément gentils et brillants.

Voilà… et malgré tout cela, ce sont chez les petits jeunes que les arrêts maladies progressent !

Hahahahahahahahahaha.

Une génération de tout-mous. 

J’ai évidemment une autre théorie, issue de mes études personnelles et observationnelles.

Nous avons créé une génération de jeunes gentils-tout-mou du bulbe, biberonnés au confort le plus total, à qui l’on avait le droit de ne rien dire, et à qui l’on ne peut toujours rien dire, car c’est tout de suite et immédiatement de la maltraitance (parentale) ou du harcèlement (patronal) ce qui dans tous les cas constitue la même « violence » insupportable pour cette jeunesse toute molle.

Ce que je vous dis-là est une généralité qui souffre heureusement de bien nombreuses exceptions mais en gros c’est cela.

Rajoutez à tout cela, l’importance centrale du divorce, car c’est LA génération du tous divorcés à 75 %, où les gamins ballotés entre papa et maman, en garde alternée ou pas, souffrent massivement du syndrome post-traumatique de la dislocation de la cellule familiale.

Il ne faut pas non plus oublier les réseaux sociaux, l’informatique, le poids des écrans pour ces « digitals natives » des outils qui n’aident pas à l’effort puisque tout est à portée d’un clic.

Enfin, n’omettons pas non plus les conséquences massives des drogues dites douces, qui ne sont pas douces, mais au mieux « lentes » tant ils deviennent tout mous, au pire, cela grille définitivement les neurones et l’on se retrouve avec des dépressifs, bipolaires schizophrènes par centaines de milliers.

Bien évidemment, le marché du travail est très dur, mais il l’est  bien moins pour les « jeunes » que pour les « vieux ».

Le problème c’est que nos jeunes sont inadaptés dans une grande majorité à beaucoup de chose à commencer par le fait qu’ils sont structurellement fâchés avec l’effort.

Ils sont loin, les pauvres, d’être responsables de tout cela.

Ils souffrent en réalité d’une insécurité affective majeure qui les a empêchés de se construire et donc de devenir des adultes solides psychologiquement.

Les responsables, ce n’est pas eux.

Ce sont sont les adultes qui les ont fait grandir si mal.

Et cela continue.

Cela est même de pire en pire.

Génération, après génération, nous détruisons de plus en plus nos enfants.

Maintenant nous les faisons même douter de leur genre et de leur identité. Accepter l’autre dans sa différence, ne signifie pas d’adopter sa différence comme mode de fonctionnement général !

Que croyez-vous que vous obtiendrez à part des gens fragiles, instables, et mal structurés ?

Ce sera pire.

Parce que nous faisons toujours pire.

Charles SANNAT

Source le Monde ici 

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