Comme toujours, il faut se méfier des prévisions trop alarmistes en matière financière. Depuis la crise de 2008, la caste mondialisée est parvenue à colmater toutes les brèches qui apparaissaient dans l’édifice (et elles ont été nombreuses) et à juguler toutes les implosions qui ont menacé. Elle a déjoué tous les pronostics. Cela dit, mathématiquement, en quelque sorte, les forces contraires en deviennent chaque fois plus redoutables. En France, la situation est pire puisque le pays est en plein déclin et l’État en situation de surendettement critique. Le projet de budget que nous commentons ce matin, pour 2024, ne fait que nourrir les inquiétudes qui existent autour de l’avenir à court et moyen terme.
Peu de Français liront attentivement le projet de budget 2024, et ils ont bien tort. Dans la foulée de la loi de programmation des finances publiques discutée hier au Parlement, à coup de Frexit, le projet de budget 2024 confirme cette conviction pour ainsi dire magique qui étreint la caste : on peut éternellement continuer à danser sur un fil sans jamais tomber dans le vide.
Ce qu’il faut retenir du budget 2024
Pour bien comprendre le problème qui se pose, il suffit de lire les quelques chiffres qui comptent dans ce projet de budget, tels qu’ils ont déjà été publiés le 17 juillet, et tels qu’ils ont été confirmés hier par le gouvernement.
Il faut, parfois, se contenter de regarder la surface des choses pour les comprendre : des dépenses de 356 milliards, et moins de 5 milliards € d’économie. Soit même pas 1,5% de baisses de dépenses, après les années record du COVID… mais cette fois, une fois le COVID mis en berne.
Ce chiffre est la clé de notre problème. Avant l’été, Bruno Le Maire avait annoncé 16 milliards d’économies pour éviter une dégradation de la note de la France. Nous avions déjà annoncé que c’était du flan et que Borne et Le Maire conduiraient le pays à la faillite, la fleur au bout du fusil. Trois mois plus tard, nous le répétons… et leurs chiffres nous donnent raison.
Alors que les 16 milliards annoncés étaient déjà beaucoup trop timides, le brillant Le Maire s’est montré incapable de réduire les dépenses de la machine bureaucratique, et ce ne sont finalement que 4,8 milliards qu’il a trouvés ! Bref, alors que la dette est très élevée, que les taux d’intérêts explosent, qui font monter les remboursements et rendent très cher le moindre déficit, alors que la note de la France est au bord de la dégradation, ce qui la précipiterait dans un gouffre, alors que la stagflation arrive et qu’il faut donc se montrer économe, le gouvernement se montre incapable de maîtriser l’allure de ses services.
Nous avons même relevé, cet été, que les dépenses de fonctionnement de l’administration avaient littéralement explosé de 27% en 2023. On fera les comptes à la fin de l’année, mais tout indique que l’administration dérive sans se préoccuper du reste du pays, des conséquences, et le gouvernement est impuissant face à ce mouvement.
L’impuissance du gouvernement est une menace
La suite des événements est bien connue. Elle est mathématique. D’un côté, le Léviathan étatique a faim. Il en veut toujours plus, et il est sous l’addiction grandissante des recettes fiscales en tous genres. D’un autre côté, l’argent vient à manquer et sauf à écraser définitivement tout le pays avec d’insupportables impôts, il faudra emprunter, emprunter, jusqu’à ce que faillite s’ensuive.
Nous l’avons évoqué hier : l’État empruntera sur les marchés financiers, en 2024, une somme équivalente à la quasi-totalité de ses dépenses. Autrement dit, la bureaucratie ne fonctionne plus qu’à crédit en France, et plus rien ne peut ni l’arrêter ni la raisonner. Et ce ne sont pas les hauts fonctionnaires qui sont au pouvoir qui parviendront à changer le cours de cette histoire tragique dont la France sortira encore plus affaiblie si elle ne parvient pas à relever la tête.
Bref, les ingrédients politiques d’une faillite sont réunis, et vous connaissez tous les conséquences de ce type de rupture : si votre patrimoine est essentiellement placé en actifs financiers, vous en sortirez ruinés, y compris si vous avez un contrat d’assurance-vie à 100.000€. J’irai même plus loin : la garantie de l’État sur les livrets réglementés a du plomb dans l’aile quand on voit comment tourne la situation. Rien n’exclut un défaut de l’État, un jour ou l’autre, même sans qu’on s’y attende.
Ce qui adviendra de votre épargne
Le matin où la France découvrira que l’État n’a pas pu honorer ses engagements en matière de retraite, par exemple, simplement parce qu’une banque a refusé de couvrir le découvert temporaire des caisses publiques par crainte qu’il ne soit pas totalement remboursé, les répercussion seront équivalentes à un tremblement de magnitude 7 ou 8 place de la Concorde.
Ce jour-là, la fin des haricots commencera pour les épargnants, petits ou grands (et plutôt petits), car la France sera devenue une junk bond à qui plus personne ne voudra prêter le moindre centime. L’hyper-inflation prendra très vite des proportions supérieures à celles que nous connaissons, en grande partie parce que l’argent sera rare, et que les vendeurs prendront un maximum de garanties pour être payés.
Qui dit hyper-inflation dit aussi dépréciation monétaire extrêmement rapide. Ce qui signifie que votre patrimoine financier ne vaudra plus rien. Seules les valeurs-refuges conserveront de la valeur : immobilier, métaux précieux, or.
Pour mémoire, nous vous rappelons ici les conseils concrets pour acheter de l’or (réservé aux abonnés de notre chaîne patrimoine) :
Bref, la pire n’est jamais sûr, mais il devient vraiment très probable.
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