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L’euro programmable, proche de son « moment orwellien » ?

 


L’info de la semaine

Vers une accélération de l’euro programmable ? 

Alors qu’on se souvient qu’Orwell a pris soin de faire disparaître le cash de la société totalitaire dont il décrit l’avènement dans 1984, il semble que l’UE presse le pas sur l’euro numérique qui serait, rappelons-le, un euro 100% centralisé, piloté et programmé par la BCE, donc déprogrammable par elle individuellement. Alors que les projets d’introduction d’une monnaie centralisée et contrôlée par l’État font l’objet d’une grande réticence aux États-Unis, la tendance est assez floue en Europe.


Un projet de loi devrait cependant bientôt être présenté, qui stipulerait notamment le fait que les commerçants se trouveraient de facto dans l’obligation d’accepter une future monnaie numérique de la banque centrale européenne. Cette mesure aurait pour conséquence d’accroître l’effet de réseau et la distribution d’un euro numérique. Cependant, pour que la banque centrale de l’UE puisse prendre cette décision, une réglementation est nécessaire, avec la participation du Parlement européen et du Conseil européen. 

La proposition devrait être soumise au deuxième trimestre 2023. Le temps nous est donc compté pour faire monter la prise de conscience du viol de la vie privée et de la propriété privée que constituerait ce coup d’État monétaire.

Le chiffre de la semaine 

2 Mds $, la perte d’Alecta, premier fonds de pension suédois, du fait de son exposition aux faillites bancaires américaines 

Crédit Suisse ayant été « sauvé » par UBS, pourquoi diantre cet effondrement de 50% des actions de la First Republic Bank aux USA ? Alecta, le plus grand fonds de pension suédois, vient même de perdre 2 Mds $ dans les récentes faillites bancaires américaines et a commencé, en conséquence, la semaine dernière, à abandonner son importante position sur cet établissement bancaire. 

Alecta a déclaré que son capital total investi dans First Republic s’élevait à 9,7 Mds de couronnes suédoises « avant la vente du 15 mars ». Le fonds suédois a acheté des actions de First Republic depuis 2019, ce qui en fait le cinquième plus grand actionnaire de la banque. L’ampleur des pertes est devenue plus claire après que le groupe de pension privé a vendu l’ensemble de sa participation pour une perte total de 7,5 Mds de couronnes suédoises. 

Alecta est loin d’être la seule, ni la dernière, à subir ce genre de pertes. Les dégâts dans les fonds de pension allemands, hollandais ou encore danois sont encore insondables mais ils pourraient bien être colossaux. Les retraités de ces pays risquent de tousser fort, et cette fois, ce ne sera pas le Covid. 
La déclaration de la semaine 

« Le moment n’est pas le bon pour que la mesure entre en vigueur. » Olivia Grégoire, ministre déléguée au Commerce, au sujet de la disparition du ticket de caisse 

La loi « antigaspillage et économie circulaire », votée en 2020, prévoyait de mettre un terme à l’impression du ticket de caisse à l’issue d’une transaction commerciale, sauf demande explicite du client, avec comme objectif, officiel, de réduire la production de déchets. Mais, depuis cette loi, la forte inflation, notamment sur les prix en GMS, a rendu plus fréquente la consultation du ticket de caisse par les consommateurs. 

Initialement prévue au 1er janvier, la fin du ticket de caisse avait déjà été reportée à aujourd’hui 1er avril, mais cette mesure va encore être reportée. Une nouvelle date devrait être annoncée en début de semaine prochaine. Deux propositions sont en discussion : le 1er août et le 1er septembre. Le suspense est insoutenable. Au moins, on ne pourra accuser Macron de faire un poisson d’avril. Foi de Pif !

Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/04/01/leuro-programmable-proche-de-son-moment-orwellien-par-florent-machabert/

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