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Les prix du pétrole baissent… Baisse durable ? ». L’édito de Charles SANNAT

 


Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Comme chaque lundi j’étais sur Ecorama avec David Jacquot où nous avons évoqué les cours du pétrole orientés à la baisse ces derniers jours.

Une baisse significative sur laquelle il est toujours intéressant de revenir, car il y a de vrais facteurs baissiers actuellement qui vont peser au moins pour quelques jours sur les cours.

Explications.

1/ La « situation de contango »

La psychose est telle que le marché de l’or noir est passé depuis vendredi dernier en situation dite de contango.

Techniquement, cela signifie que le prix payé pour du pétrole livrable à une date ultérieure est supérieur au tarif pour livraison immédiate. Lorsque les prix du « à emporter » sont plus chers que le sprix à termes est synonyme généralement d’un déséquilibre du marché en raison d’une demande affaiblie ou d’une offre trop abondante.

2/ Les cours du pétrole fléchissent avec l’apaisement du risque d’escalade en Ukraine

Les prix du pétrole ont commencé à reculer jeudi alors que l’Otan et Washington contredisaient les accusations de Kiev d’un tir de missile russe contre la Pologne, puisqu’il semblerait surtout que c’était un missile ukrainien qui soit tombé sur la Pologne tuant deux Polonais au passage. Les cours du pétrole ont reflué avec l’accalmie sur les craintes d’extension du conflit en Europe avec cette histoire de missile sur la Pologne.

3/ La demande de la Chine source d’inquiétudes

C’est sans doute, pour le moment le facteur principal qui explique la baisse des cours, et c’est également ce facteur qui peut entrainer les cours plus bas, beaucoup plus bas, et sans que les cours du pétrole soient négatifs comme en mars 2020 lors du confinement généralisé et mondial. Si la Chine va beaucoup plus loin dans ses confinements il serait possible de voir le prix du baril à 30$. Le marché reste donc particulièrement préoccupé par la demande chinoise, alors que le nombre de cas de coronavirus s’envole au plus haut depuis le mois de mai et que Pékin se confine.

4/ Le spectre d’un ralentissement économique et de la hausse des taux

« Certains experts estiment que les marchés s’inquiètent plus globalement d’un ralentissement de la demande induit par un resserrement monétaire brutal de la banque centrale américaine ». En Europe c’est la récession qui est déjà là et cela fait bien longtemps que ce n’est plus un risque mais une réalité, alors que Christine Lagarde la présidente de la BCE a déclaré que les taux allaient monter encore et pendant longtemps! De quoi déprimer un peu plus l’économie et donc la consommation de pétrole.

5/ Assouplissement des relations entre Etats-Unis et Arabie saoudite

Alors que les relations américano-saoudiennes sont très tendues, on semble s’acheminer vers une normalisation diplomatique et c’est assez logique.

Les Saoudiens restreignent la production de l’Opep. L’embargo sur le pétrole russe arrive à la fin du mois, et il va manquer des barils… seuls les Saoudiens peuvent mettre sur le marché rapidement ce qui pourrait manquer côté russe.

« Une partie des opérateurs sur les marchés jugent désormais fort probable qu’en contrepartie de l’ouverture de Washington, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés réunis au sein de l’ Opep+ relèvent leur production lors de leur prochaine réunion, le 4 décembre prochain ».

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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