Vincent Berthet et Léo Amsellem ont signé une tribune pour Figarovox dans laquelle ils envisagent l’expérimentation de la reconnaissance biométrique avant les Jeux olympiques de 2024. Vincent Berthet est maître de conférences à l’université de Lorraine et chercheur associé au Centre d’Économie de la Sorbonne. Léo Amsellem est présenté comme politiste (encore un néologisme), diplômé de Sciences Po Paris, de la Sorbonne et de la London School of Economics. Ils ont cosigné le livre Les nouveaux oracles. Comment les algorithmes prédisent le crime (CNRS Éditions, 2021).
Sous prétexte d’assurer la sécurité maximale lors des Jeux Olympiques de 2024, les deux signataires de la tribune du Figarovox font la promotion de l’utilisation de l’intelligence artificielle. Et de citer les récents incidents survenus au Stade de France à l’occasion de la finale de la Ligue des champions pour justifier d’entamer le fichage numérique de la population et d’utiliser la reconnaissance faciale comme cela se pratique en Chine. Décidément, le modèle totalitaire chinois inspire beaucoup les amis de Klaus Schwab ces temps-ci.
« En mai dernier, le Sénat révélait le rapport d’une mission d’information sur la reconnaissance biométrique dans l’espace public. En phase avec la proposition de régulation sur l’IA du 21 avril 2021 par la Commission européenne, les auteurs du rapport esquissent la voie d’un compromis pragmatique et débarrassé d’une idéologie qui viendrait obscurcir la difficile équation entre sécurité et liberté ; entre innovation et régulation. Sur ces sujets ardus mais consubstantiels au contrat social 2.0, il faut se réjouir que le Parlement exprime une position claire et parvienne à dépassionner sans dépolitiser un sujet hautement clivant, sans transiger sur les exigences en matière de libertés publiques.« , écrivent Vincent Berthet et Léo Amsellem qui souhaiteraient nous faire consentir à un nouvel abandon de libertés élémentaires.
« Cette loi permettrait d’autoriser à titre expérimental certaines pratiques d’identification faciale en temps réel, comme la sécurisation de sites particulièrement sensibles lors de grands évènements face à une menace terroriste. », ajoutent-ils. Comme si l’Etat qui a goûté à de tels moyens de surveiller sa population irait ensuite s’en priver en considérant que « l’expérimentation » (d’une durée de trois ans, selon la proposition du Sénat) est terminée. Une fois de plus, on prend les Français pour des idiots.
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