Dans un discours devant le Parlement Européen, Ursula von der Leyen a évoqué l’identité numérique européenne comme une solution majeure pour l’Union. Pour beaucoup d’Européens, ce sujet technique ne mérite pas un tel traitement de faveur. Ils n’ont pas compris qu’Ursula lui accorde une telle importance… parce qu’il est l’arme fatale, mais cachée, pour détruire définitivement les Etats-nations et la résistance opiniâtre qu’ils continuent à opposer aux projets dystopiques de la caste mondialisée. Dans cinq ou six ans, un état-civil européen remplacera les états-civils nationaux et permettra de mettre en place un crédit social à la chinoise. Si nous ne nous y opposons pas.
L’identité numérique européenne n’intéresse que quelques esprits habiles, aujourd’hui, qui subodorent naturellement le coup fourré lorsque la Présidente de la Commission tonitrue publiquement sur un sujet en apparence aussi insignifiant.
Pourquoi accorder une telle importance politique à un sujet en apparence aussi annexe pour la vie quotidienne ?
Tout simplement parce qu’il est en réalité fondamental, et destiné à régler la question qui obsède depuis des décennies la caste mondialisée particulièrement puissante aux Etats-Unis : il permettra de détruire définitivement ces vieilles nations européennes qui se font la guerre et conquièrent le monde depuis des siècles.
Il faut d’abord comprendre ce qu’est l’identité numérique européenne. Dans la pratique, il s’agit d’archiver les états-civils des Etats membres et de les “grand-remplacer” progressivement par un état-civil européen.
Si l’on admet l’hypothèse que la première fonction d’un Etat est de donner une identité à ses membres appelés les “citoyens” en démocratie, alors on comprend que le registre des identités est une fonction fondamentale pour constituer ce qu’est un Etat. Et l’on comprend que perdre l’état-civil, c’est perdre l’Etat lui-même.
Naturellement, tout citoyen lie son identité à celui qui la note, la détermine, la documente, l’archive.
Ce n’est pas un hasard si, sous la Révolution Française, en 1792, l’état-civil est passé entre les mains de l’Etat. L’émergence d’un Etat laïque est indissociable de la désacralisation de l’état-civil.
Il ne faut pas s’y méprendre : la création, sous couvert de “révolution digitale”, d’un état-civil européen signe le coup d’envoi d’un grand mouvement de disparition des Etats-nations en Europe.
D’ailleurs, lorsque cette identité numérique européenne se mettra en place, intégrera-t-elle encore la mention d’une nationalité française, allemande, hongroise, grecque, ou mentionnera-t-elle seulement “européen” ? Tout cela dépendra de normes édictées par la Commission Européenne.
Autrement dit, le droit de la nationalité devrait être prochainement transféré à la Commission Européenne. C’est explosif, mais comme l’ensemble est présenté de façon “technique”, personne ne réagit.
Bien entendu, présentée de cette façon, l’identité numérique européenne prend un tour un plus inquiétant que la simple affirmation idyllique d’Ursula von der Leyen devant le Parlement européen.
Mais la dystopie ne s’arrête pas là.
Nous conseillons à tous nos lecteurs de s’intéresser à ce que le site de la Commission Européenne annonce à propos de l’identité numérique de l’Union :
L’identité numérique européenne peut être utilisée dans un grand nombre de cas, par exemple pour:
Au passage, la Commission diffuse quelques schémas intéressants sur l’identité numérique européenne :
Il faut ici bien mesurer l’engrenage dans lequel la Commission Européenne entend nous mettre les doigts de force : il ne sera plus possible de demander un prêt bancaire, demain, sans l’identité européenne.
Pour bien comprendre la manoeuvre qui se prépare, il faut relier le schéma de la Commission sur le prêt bancaire avec ce que la Commission écrit sur son site : l’identité numérique aura des usages bancaires, mais aussi sanitaires ou touristiques.
L’identité numérique européenne permettra concrètement de savoir qui est vacciné, qui a par conséquent le droit de voyager… ou d’emprunter à la banque.
Bien entendu, ce projet n’a de sens que lié à la mise en place d’un euro numérique dont nous annonçons l’accélération avec insistance depuis plusieurs semaines.
Dès 2023, la Banque Centrale Européenne mettra des euros numériques en circulation, qui ressembleront beaucoup à des “jetons”, des “tokens” de crypto-monnaies, à cette différence près que leur répartition sera tracée de façon centralisée par un organisme officiel qui aura le pouvoir juridique de les “débrancher”, de les “démonétiser” quand il le voudra.
Comme le suggère de façon très pertinente Nicolas Teterel dans Cointribune, ce système permettra de mieux contrôler les dépenses de chacun.
Il y a de fortes chances que la finalité d’une monnaie programmable soit tout simplement d’organiser un rationnement en interdisant l’accumulation d’achats trop gourmands en énergie (CO2).
Autrement dit, l’euro numérique permettra de bloquer automatiquement et à distance ceux qui achètent trop d’essence, consomment trop d’électricité ou mangent trop de viande.
Supposons qu’une norme future vous autorise à consommer un maximum de 1.000 litres d’essence par an, soit 12.500 kilomètres environ, la BCE pourra ordonner le blocage de tout achat d’essence au-delà de 1.000 litres, ou alors sa sur-taxation…
Derrière cette idée, traîne le principe du crédit social dont le passe vaccinal nous donne l’exemple de la première application.
Progressivement, la gouvernance de la société européenne va basculer d’une société de la règle et du droit vers une société de la morale et du conformisme.
Il y aura d’un côté ceux qui obéiront à la morale en place : se faire vacciner selon les normes définies par un aréopage incontrôlable de scientifiques choisis par le pouvoir, ne pas produire trop de CO2, probablement ne pas boire trop d’alcool, fumer trop de cigarettes, avoir une vie trop dissolue, faire trop d’enfants, etc. Ceux-là bénéficieront d’un crédit social positif, et continueront à fréquenter les salles de spectacle, de restaurant et de danse.
D’un autre côté, il y aura les dissidents, dont la dissidence sera plus ou moins intense : ceux-ci seront directement frappés au portefeuille, sans même que la maréchaussée intervienne. Le non-vacciné ne pourra acheter une place de cinéma, le producteur de CO2 ne pourra plus acheter d’essence au-delà d’une consommation donnée, et l’alcoolique sera privé d’alcool à partir d’une certaine dose.
La société de la morale bienveillante prend forme.
Baucoup imaginent que cette société relève du cauchemar complotiste. Le problème est qu’elle n’est pas un fantasme, elle est d’ores et déjà technologiquement possible. Il lui manque seulement le saut vers l’euro numérique pour se mettre en place.
C’est précisément ce saut qui devrait commencer en 2023, comme nous l’avons indiqué en fin d’année dernière, et qui se poursuivra jusqu’en 2025.
Les institutions européennes ont pris deux ans d’avance sur le calendrier initial. De notre point de vue, l’explication de cette accélération réside dans la revanche que Donald Trump serait susceptible de prendre s’il parvenait au pouvoir en 2025. Dans cette hypothèse, tout ce qui ne serait pas gravé dans le marbre pourrait être remis en cause.
Il faut donc engranger le maximum de résultats avant un éventuel retournement.
L’enjeu de l’euro numérique est de contrôler les populations par la monnaie, en développant et en mettant en pratique la théorie monétaire moderne, telle qu’elle est “digérée” par le Great Reset de Schwab : helicopter money, regain d’inflation, hausse de la fiscalité pour les patrimoines moyens.
Il faut comprendre ici que le scénario de l’euro numérique est co-écrit avec le scénario de la catastrophe financière : pour relancer l’activité, la Banque Centrale Européenne fabrique de la monnaie (de singe) qui provoque de l’inflation qui est jugulée par une hausse d’impôts sur les classes moyennes. Autrement dit, c’est la richesse de l’Européen moyen qui sera, à travers un euro numérique inquisiteur, mise à contribution pour rembourser les immenses dettes contractées depuis le début de la crise du COVID pour financer des achats auprès de l’hyper-capital américain.
De là à penser que les turbulences actuellement à l’oeuvre sur les marchés financiers (nous avions largement prévenu de leur arrivée) sont cousues de fil blanc pour justifier une débâcle de grande ampleur au terme de laquelle tout le monde applaudira des deux mains à la mise en place d’une monnaie numérique liberticide, il n’y a qu’un pas.
Bref, l’euro numérique, c’est la spoliation programmée de l’épargnant moyen, et tout indique que des théoriciens économiques ont d’ores et déjà écrit le scénario à venir. Dans leur esprit, c’est le prix à payer pour faire disparaître les vieux Etats-Nations européens.
Comprenez que c’est la fin de la France qui s’annonce.
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